Mardi 23 novembre. Episode 4/9 : 5 choses que vous ne savez peut-être pas sur moi…
*Atteinte de « Bressanite aigüe », je suis passionnée par le territoire où je vis et dont je suis originaire mais suis née en Alsace, mes parents ayant déménagé plusieurs fois avant de pouvoir travailler en Bresse ou à proximité.
*J’entends encore souvent : « C’est vous que l’on a vu à Questions pour un champion ! » Oui, mais cela date un peu … Regardant l’émission avec mes grands-parents, je m’étais dit que je passerais les sélections lorsque je serai majeure : premier passage à 19 ans où j’ai gagné une émission. Ayant voulu renouveler l’expérience, me revoilà aux sélections à Dijon puis sur le plateau où je perds en finale contre un excellent joueur qui part avec la cagnotte…et me laisse l’opportunité de revenir le lendemain. Et là, je ne me souviens plus de grand-chose et gagne cinq émissions de suite, à 24 ans. Mon passage a été l’occasion de parler de l’Ecomusée de la Bresse bourguignonne où je travaillais alors et de l’association d’Artagnan dont j’étais déjà présidente. J’ai été rappelée deux fois depuis pour participer à des émissions spéciales mais avec beaucoup moins de succès .
*Si le monde associatif fait partie de mon quotidien depuis mes 19 ans, je n’ai jamais sollicité mes intégrations ni mes fonctions actuelles. Nulle envie de faire de « la collectionnite » en cumulant certaines activités mais simplement celle de participer à des réseaux et à des projets de territoire.
*J’ai commencé la course à pied alors que j’avais 14 ans, pour accompagner à ma manière un proche hospitalisé. Peu à peu, j’ai pris goût à cette nouvelle activité : les distances se sont allongées, les sorties multipliées. Jusqu’à l’année dernière, je courais lorsque je le pouvais mais depuis, mes sorties matinales de 8 à 13km sont quotidiennes : simplement pour m’accorder un peu de temps, faire le point, trouver l’angle sous lequel débuter un écrit et profiter de la nature…
*Si la course à pied est « ma soupape », deux autres me sont également nécessaires : la marche dans la campagne et la lecture.
Mardi 30 novembre 2021. Episode 5/9 : d’où me vient le goût de valoriser le patrimoine de proximité ?
Petite, je passais beaucoup de temps à questionner ma grand-mère maternelle sur le hameau de Châtenay d’où la famille est originaire, mais aussi : d’où vient cette horloge, qui est sur cette photo, les deux platanes devant chez nous ont-il toujours été là ?… Je voulais devenir archéologue, puis égyptologue, puis « bressanologue » !…
Au lycée de Louhans, en cursus littéraire, j’ai suivi les options latin et histoire des arts : durant trois ans, les vendredis (si ma mémoire est bonne… ), se succédaient des cours liés à l’histoire des arts graphiques, de la musique, des lettres, des politiques culturelles… Si nous avons eu la chance de visiter des expositions à Lyon et Paris, de nombreuses sorties se sont faites à Louhans : les arcades, le kiosque à musique, le théâtre, les premiers logements ouvriers… La perception de ces professeurs, leur manière d’enseigner, les cours en plein air : des années formidables qui ont sans doute fixé un peu plus mon attrait pour notre environnement proche.
J’ai ensuite intégré l’Université de Bourgogne en archéologie et histoire de l’art, tout en suivant l’option muséologie où différents professionnels intervenaient, dont Madeleine Blondel, conservatrice du Musée de la Vie bourguignonne. A l’occasion d’un cours, elle évoqua la réalisation d’une exposition temporaire qu’elle avait conçue suite à la découverte d’une maquette en papier représentant une église dont elle retrouva l’origine : cette dernière avait été réalisée par des écoliers à l’aide de vieilles pages de cahiers roulées et collées, au milieu du 20ème siècle. L’exposition présentait ceci, la démarche de la conservatrice et avait été l’occasion de réunir les anciens élèves et leur instituteur. A la fin du cours, j’étais emballée ! Si certaines personnes avaient réussi à faire de leur passion leur métier, et bien moi aussi !
Mardi 7 décembre 2021. Episode 6/9 : qu’ai-je fait avant d’être « Cueilleuse de mémoires » ?
Ma dernière année d’études s’est déroulée à l’IUP Denis Diderot à Dijon, dont je suis sortie avec un Master 2 en métiers des arts et de la culture, option muséographie. Mon but ? Travailler à l’Ecomusée de la Bresse bourguignonne, où j’avais effectué mes deux stages durant l’année écoulée, mais aussi mon stage de découverte au collège !
A la sortie de l’école, j’ai donc été embauchée comme médiatrice des savoir-faire par Dominique Rivière et son équipe. Durant six ans, j’ai travaillé aux côtés de collègues à l’inventaire des collections, à leur récolement et à leur médiation via des expositions, des publications, des animations. J’ai touché de près les vies des objets grâce à cette première expérience professionnelle durant laquelle je suis devenue fonctionnaire par concours. En parallèle, j’ai écrit chaque semaine une chronique « Traditions bressanes » dans le journal local L’Indépendant.
A l’occasion d’une présentation de deux réalisations associatives patrimoniales à Cousance, dans le Jura tout proche, habitants et élus me parlent d’un projet sur le Sud Revermont : une tour des saveurs à Orbagna pour valoriser ce territoire et ses richesses, notamment viticoles. Un responsable de structure ainsi que de la politique touristique et culturelle va être recruté par la communauté de communes… Pourquoi ne pas essayer ? C’est ainsi que va débuter pour moi la belle aventure de La Caborde, un lieu atypique accueillant office de tourisme, espace de dégustation des vins de dix vignerons du secteur, boutique de produits artisanaux, espace d’exposition, de projection, le tout dans un bâtiment à l’architecture contemporaine le long de la 83. Une magnifique expérience que je m’étais promis dès le départ ne pas faire durer plus de cinq ans de peur de ne pouvoir apporter assez de sang neuf à La Caborde.
J’ai alors cherché à revenir en Bresse où je suis devenue en février 2018 chargée de projets pour l’Office de Tourisme du Pays de la Bresse bourguignonne, mettant de côté mon statut de fonctionnaire au passage.
Mardi 14 décembre 2021. Episode 7/9 : pourquoi me suis-je mis à mon compte ?
Crise d’adolescence à retardement ou de la « trente-cinquaine » en avance ?… Toujours est-il que débute alors pour moi une période d’importante remise en question professionnelle : que sais-je faire ? Qu’ai-je envie de faire ?
Quels que soient les moyens employés (ikigai et autres tests de personnalité), la même chose revenait : être utile. Une fois que l’on a dit ça…
J’ai alors réfléchi à ce que j’avais à peu près réussi à mettre en place à titre personnel, associatif et professionnel et voilà comment est née mon idée de créer une activité indépendante, en auto-entreprise, en parallèle de mon activité salariée : histoire de voir… La suite, vous la connaissez !
Un grand pas pour moi, encore plus lorsque j’ai décidé de faire de « Cueilleuse de mémoires » mon activité principale il y a plus d’un an. Ne venant pas d’une famille d’entrepreneurs, je me suis néanmoins laissée porter par ce qui arrivait tout en ayant comme « modèle », le plus jeune de mes cousins, Ghislain. Bien avant moi, il avait écouté son instinct et mis en avant ses compétences et ses envies pour ouvrir son enseigne à Branges : @lalunetteriebressane . Petit clin d’œil à lui (c’est le cas de le dire ) d’autant que, passionné par la photographie, toutes celles de mon site internet et la majeure partie de celles utilisées dans ces publications sont de lui .
Mardi 21 décembre 2021. Episode 8/9 : un travail impliquant d’autres professionnels
Je sais que l’on m’imagine souvent seule à écrire dans mon coin, mais mon activité implique en réalité de nombreux contacts. Avec les personnes m’accordant leur confiance bien sûr (particuliers, associations, entreprises, collectivités), mais aussi les prestataires avec qui je suis amenée à travailler, à commencer par des imprimeurs lorsqu’un recueil de souvenirs ou une biographie prennent la forme d’un livre. En fonction des caractéristiques techniques, je me tourne vers Printies Louhans et Recto Verso, tous deux à Louhans, et, lorsqu’une touche de graphisme est nécessaire, c’est Sandrine de C’est de famille – Pop com’ qui donne vie à mes mots pour la réalisation de livres-mémoires.
Recto Verso – Imprimerie Louhans accompagne également la réalisation des cartes postales multimédia produites par le collectif d’artistes Adret Web Art . Parfois associé à la 3D immersive, ce support novateur regorge de possibilités pour transmettre de manière vivante votre histoire familiale, promouvoir votre activité ou valoriser l’histoire d’un lieu.
J’ai également intégré Talents Bressans , association regroupant des créateurs, constituée d’un noyau dur de « talentueuses » où sourire et bonne humeur sont toujours au rdv et ai également la chance de faire partie de l’équipe de « Rendez-vous sur notre branche » : une chaîne Youtube où nous partageons nos coups de cœur et conseils sur des thèmes aussi variés que la généalogie, le patrimoine, ce que peut révéler une photographie ancienne ou un document d’archives. « Nous », ce sont cinq entrepreneurs indépendants : Sandrine, graphiste intuitive de C’est de famille – Pop com’ ; Maud, archiviste de Archivistoires ; Cécile, sociologue et biographe de Vimage ; Loïc, généalogiste de Loïc-DUCHAMP Généalogiste ; et moi ! Là aussi, de superbes personnes et échanges même si nous sommes aux quatre coins de la France.
Sans oublier Publigo – Agence de Communication qui m’a fait confiance il y a un an pour la rédaction des articles du magazine l’Echo bressan dont le 5ème numéro est sorti il y a peu.
Merci à tous…
Mardi 28 décembre 2021. Pour terminer cette série, épisode 9/9 : la plus grosse leçon que j’ai apprise de la création de mon entreprise…
Croire en ses rêves !
Je ne sais pas ce qui attend « Cueilleuse de mémoires » dans les prochains mois mais je ne peux que vous encourager à écouter votre intuition et vos envies même si le chemin peut sembler long ou impossible.
Une fois réalisé, le quotidien ne sera sans doute pas toujours facile mais sera le résultat de vos choix, à assumer jusqu’au bout.
Merci encore pour votre confiance et vos attentions durant ces 9 « épisodes » simplement destinés à mettre quelques mots sur ma démarche professionnelle et personnelle.